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Les emprunts de la langue française

« Des haricots avec tes patates ? Non, on regardera le dernier épisode de la saga Star Wars après le dessert. Des yaourts à la banane avec des morceaux de chocolat. »

Combien de mots « étrangers » dans cette phrase ? A priori, seul le titre du film de ce soir.

Pourtant, elle comporte plusieurs mots provenant respectivement du nahuatl, de l’arawak, de l’islandais et du turc. L’origine de deux d’entre eux est discutée : du bantou ou de l’arabe ; du nahuatl ou de l’italien, selon les sources.

Voici les intrus : haricot, patate, saga, yaourt, banane, chocolat

Haricot : ayacotl (du nahuatl) ou araco ( de l’italien) ?

Patate : batata, de l’arawak

Saga : saga, de l’islandais

Yaourt : yoğurt, du turc

Banane : bannana (du bantou) ou bènène (de l’arabe) ?

Il ne s’agit là que de quelques exemples. La langue française est une langue romane, c’est-à-dire issue du latin vulgaire, mais notre vocabulaire a conservé des traces du celte (ambassade, balai, caillou, divers noms d’animaux et d’arbres) et du francique (blanc, bleu, jardin, renard, troupe, flèche), qui ont toutes dû s’influencer mutuellement pour créer la langue vernaculaire.

Voici encore quelques langues plus lointaines qui ont fourni le plus de vocabulaire au français : l’arabe (retransmission de savoirs scientifiques d’origine grecque, notamment les mathématiques) avec chiffre, zéro, algèbre, algorithme, mais aussi des mots plus divers tels qu’alcool, alambic, assassin ou encore des noms de fruits et légumes – abricot, aubergine, artichaut – et d’animaux – gazelle, girafe – sofa, sucre… La liste est longue.

Le norrois (langue scandinave médiévale) a également fourni de nombreux termes spécialisés dans la navigation : carlingue, écoute, étambot, quille, gréement, hauban, crique… ainsi que des noms d’animaux (narval, homard, rorqual) ou des termes plus exotiques (fjord, kraken, troll…).

Les raisons sont multiples. Il peut s’agir d’emprunts lexicaux anciens, la plupart visant à donner un mot à une réalité extérieure. En effet, dans notre premier exemple, tous les produits du continent américain sont inconnus en Europe avant la fin du XVe et le restent probablement encore longtemps après le retour des explorateurs !

Question de prestige également : bon nombre de termes proviennent d’une langue qui en impose, qu’il s’agisse du raffinement de sa culture ou … de sa puissance économique et militaire. On retrouve les traces les plus visibles de l’influence grecque et latine dans les domaines scientifiques et juridiques. Inversement, le français en tant que langue de la diplomatie remonte au XVIIe et XVIII siècle, c’est-à-dire à partir du règne de Louis XIV. Ses activités de roi-soldat et de roi-mécène ne sont sans doute pas étrangères à cet état de fait.

Néanmoins, pour des raisons historiques et géographiques, bon nombre des « langues d’origine » citées ne sont elles-mêmes que des langues « intermédiaires » et/ou « intermédiées ». Les termes nahuatl et arabes cités plus haut sont d’abord passés par l’espagnol, le portugais ou l’italien avant d’être intégrés au français. Certains termes arabes proviennent eux-mêmes du grec, du persan ou d’une autre langue.

Exemples :

sarkarā (sanskrit) > shekar (persan) > sukkar (arabe)  > zucherro (italien) > sucre

xocolātl  (nahuatl) > chocolate (espagnol) > chocolat

Désormais, l’anglais semble s’imposer au français dans certains domaines, notamment ceux de l’informatique, de la finance et du commerce, où l’on retrouve le phénomène d’appropriation afin de désigner de nouveaux objets. Il suffit de penser aux termes de bug, bit, firewall, e-mail, webmaster, etc… Qu’ils aient un équivalent officiel ou aient été francisés ne change rien à l’utilisation généralisée ou naturelle de ces termes.

Mais des esprits chagrins, de part et d’autre de la Manche ou de l’Atlantique, semblent s’en alarmer au lieu d’y voir des échanges mutuels. Il suffit de penser au désormais célèbre article de Newsweek se plaignant du fait que le français n’ait pas de mot pour entrepreneur

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« Fort d’une expérience de plus de trente ans dans la traduction, je me consacre à plein temps à cette activité et cette passion dans les règles de l’art en traduisant tous les documents qui font partie de mes domaines de compétences et d’applications, acquis au cours de mes études à l’Institut Supérieur de Traduction et d’Interprétation de Paris, développés et enrichis au cours de ma longue carrière professionnelle »

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