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Le marché de la traduction semble connaître un ralentissement d’activité à la suite de la guerre en Ukraine si l’on en croit les échos qui remontent des acteurs du terrain. Plusieurs importations de matières premières essentielles, dont ont besoin les pays occidentaux, ont connu une forte décrue, par exemple, les métaux industriels et les combustibles. Cette baisse des importations a des conséquences négatives sur le volume des contrats entre la France, la Russie et l’Ukraine qui ne sont plus traduits en français et vice versa.
Le conflit entre la Russie et l’Ukraine a un impact sur les activités économiques de tous les continents, car une vaste majorité des pays de la planète commerce avec la Russie et/ou l’Ukraine.
Après les deux ans de pandémie de Coronavirus, qui avait déjà mis à mal le marché de la traduction en France et dont les effets se font encore sentir, la guerre en Ukraine porte un nouveau coup au marché de la traduction.
La question que se posent, entre autres, les dirigeants d’agence de traduction est la suivante : quand sortirons-nous des brumes de l’incertitude ?
L’effet combiné de la pandémie et de la guerre ne permet pas d’apporter une réponse certaine et définitive à cette question.
Si nous diminuons non seulement nos achats de matières premières provenant de pays en conflit, mais aussi nos ventes de produits et services de marque française, notamment dans le secteur de l’aéronautique, du luxe, de la viticulture et d’autres secteurs qui donnent du travail aux acteurs de la traduction, certaines agences ou certains traducteurs indépendants ne verront-ils pas leur activité menacée à terme ?
Le tourisme international qui est une source de revenus pour de nombreuses professions, y compris pour les traducteurs, n’a pas retrouvé le niveau d’activité qu’il avait avant la pandémie. Les personnes se sont moins déplacées à l’étranger lorsque des confinements ont été mis en place dans les pays les plus touchés par le Covid. Beaucoup hésitent encore à voyager à l’étranger.
Il y a toutefois une lueur d’espoir pour les interprètes de conférence qui maîtrisent les langues ukrainienne et/ou russe, car leurs services sont très demandés actuellement dans les instances internationales et ailleurs. Gageons que leur précieuse contribution à la compréhension des échanges verbaux entre les différentes parties prenantes du conflit russo-ukrainien permettra aux belligérants d’arriver à une résolution pacifique.
TRANSLATIONS AND WAR IN UKRAINE
The translation market seems to be experiencing a slowdown in activity following the war in Ukraine if we are to believe the echoes coming from players in the field. Several imports of essential raw materials, which Western countries need, have experienced a sharp decline, for example, industrial metals and fuels. This drop in imports has negative consequences on the volume of contracts between France, Russia and Ukraine which are no longer translated into French and vice versa.
The conflict between Russia and Ukraine has an impact on the economic activities of all continents, since the vast majority of countries on the planet trade with Russia and/or Ukraine.
After two years of the Coronavirus pandemic, which had already damaged the translation market in France and whose effects are still being felt, the war in Ukraine is dealing a new blow to the translation market.
The question that the heads of translation agencies are asking themselves, among others, is the following one: when will we emerge from the mists of uncertainty?
The combined effect of the pandemic and the war does not allow us to provide a certain and definitive answer to this question.
If we reduce not only our purchases of raw materials from countries in conflict, but also our sales of French-branded products and services, particularly in the aeronautics, luxury, viticulture and other sectors which provide work for those involved in translation, will certain agencies or freelance translators not see their activity threatened in the long term?
International tourism, which is a source of income for many professions, including translators, has not regained the level of activity it had before the pandemic. People traveled abroad less when lockdowns were put in place in the countries most affected by Covid. Many are still reluctant to travel abroad.
However, there is a glimmer of hope for conference interpreters who are fluent in Ukrainian and/or Russian, as their services are currently in great demand in international forums and elsewhere.
We bet that their valuable contribution to understanding the verbal exchanges between the various parties to the Russian-Ukrainian conflict will allow the warring parties to reach a peaceful resolution.