Selon quels critères peut-on parler d’une traduction « urgente » ?
Il faut d’abord rappeler qu’un bon traducteur peut se charger d’environ 3 000 mots par jour. Ce chiffre peut-être un peu plus élevé s’il utilise un logiciel de TAO à la fois bien fourni et dont la mémoire est fiable. Cela correspond à peu près à sept pages assez denses. Sur une base horaire, cela correspond à 420/450 mots par heure.
Souvent, un traducteur est déjà occupé par le ou les projets d’autres clients lorsqu’il reçoit une commande validée, moment à partir duquel il peut commencer à travailler. En effet, entre la proposition et la validation, il peut y avoir annulation ou modification de la commande, ce qui explique que par principe, il ne prendra pas d’avance sur ce projet.
Ainsi donc, une traduction d’« une seule page » peut être urgente si elle est attendue dans la journée.
De même une traduction dont le volume correspond à autant de journées de travail que le délai donné peut légitimement être considérée comme urgente en tenant compte du fait qu’un traducteur free-lance ou une agence a d’autres clients, impliquant d’autres demandes.
Il est possible de traiter ces commandes plus rapidement en répartissant le travail entre plusieurs traducteurs. Ainsi, 10 000 mots (grosso modo 20 pages) peuvent effectivement être traités dans la journée : mais il faut bien être conscient que cela mobilise trois ou quatre traducteurs et impose un travail d’harmonisation entre eux. Là encore, il faut se rappeler que leur emploi du temps ne sont pas nécessairement disponibles ni modulables à l’infini.
La problématique de la traduction d’un document doit idéalement être intégrée dans son calendrier de publication ou, à défaut, doit faire l’objet de demandes réalistes selon l’interlocuteur que l’on a en face de soi : free-lance, agence de traduction avec traducteurs en interne ou non et en fonction de sa taille.