Les traducteurs, dans leur immense majorité, quel que soit le ou les domaine(s) de traduction qu’ils maîtrisent, ne peuvent plus se passer d’Internet pour exercer leur métier. Internet est devenu incontournable. Il est fini le temps où ils allaient dans les bibliothèques pour lire ou emprunter l’ouvrage qui les aiderait à trouver le mot juste dans un domaine particulier. À l’heure d’Internet, tout s’accélère et les délais de livraison des travaux sont de plus en plus courts, indépendamment du niveau de spécialité requis. Les dictionnaires et les glossaires bilingues spécialisés peuvent s’acheter sur Internet sans compter que la toile permet de trouver des ressources terminologiques précieuses que le traducteur avisé doit utiliser avec discernement. Cet outil lui apporte rapidité et fiabilité.
Internet permet au traducteur de paramétrer au mieux ses recherches en appliquant tout un ensemble de filtres grâce auxquels il peut obtenir le résultat souhaité. Il l’aide mais ne supplée pas ses lacunes dans certains domaines et pourrait même l’induire en erreur, sans compter que le contresens le guette s’il se fie aux propositions de ses collègues dénichées sur la toile. Un traducteur titulaire d’un DESS de chimie, avec une spécialité en chimie moléculaire n’est peut-être pas le prestataire le plus approprié pour traduire un arrêt d’une juridiction supérieure, même s’il maîtrise bien la langue source.
Le client n’est pas le dernier à bénéficier de l’utilisation d’Internet ; en effet, il peut envoyer instantanément ses demandes de travaux sous le format qu’il souhaite (PDF, Word, Excel, PowerPoint, etc.), et recevoir la traduction par le même moyen.
Internet offre l’avantage de pouvoir faire appel au prestataire adéquat qui se trouve parfois à l’autre bout de la planète. Songeons à une demande de traduction d’Inuit en français.
Autre avantage, le traducteur est très rapidement informé des néologismes et de leur éventuelle traduction.
Alors qu’il rend des services inestimables au traducteur, Internet peut devenir le pire cauchemar de certains confrères qui perdent leurs données non dupliquées sur un support externe, les traductions non imprimées pouvant disparaître à la suite d’une attaque ou d’une panne informatique irréparable.
La traduction a encore de beaux jours devant elle car si Internet reste un bel outil au service du client et du traducteur, il serait illusoire de croire qu’il remplacera à terme l’humain. Cette technique exige de faire appel sans cesse à des choix non seulement de vocabulaire approprié mais aussi à une compréhension de la syntaxe de la langue source qu’aucune machine ne pourra égaler.