Nous allons aujourd’hui nous appuyer sur un article fort intéressant de Wikibooks pour étudier ensemble les différents procédés de traduction, et nous étofferons notre examen par des exemples concrets de traduction, essentiellement de l’anglais vers le français, mais aussi en observant ce que font nos voisins en matière de traduction.
Commençons par un procédé qui n’est pas à proprement parler une traduction : il s’agit de l’emprunt lexical, qui consiste à utiliser le mot anglais tel quel dans la langue française, ce que l’on appelle un anglicisme.
Cette pratique n’est pas récente, des mots comme pull-over ou steak étant entrés depuis longtemps dans le langage courant.
En revanche, cette pratique s’est sans conteste généralisée ces dernières années, de nombreux anglicismes étant utilisés dans les domaines de l’informatique, du sport, des affaires, etc. Elle peut se révéler regrettable quand il existe un équivalent français qui fait parfaitement l’affaire. Par exemple, pourquoi parler de coach alors que l’on pourrait très bien employer le mot entraîneur ? On peut toutefois se consoler quand on sait que nos voisins italiens ont tendance à abuser encore plus des anglicismes avec des mots comme computer, ou single pour désigner un célibataire.
De l’autre côté des Pyrénées, on a trouvé un moyen de ne pas dénaturer la langue de Cervantes en donnant une orthographe espagnole aux termes anglais. On parle ainsi de líder et non pas de leader, et d’estándar pour désigner un standard.
Le deuxième procédé de traduction que nous abordons est le calque, à savoir l’emprunt du syntagme étranger en traduisant de manière littérale ses éléments. Prenons deux exemples qui nous aideront à mieux comprendre ce procédé.
À partir de l’anglais honeymoon, le français a fabriqué le groupe nominal lune de miel, honey signifiant miel et moon signifiant lune. De même, à partir de l’anglais skyscraper, le français a fabriqué le mot-composé gratte-ciel (sky signifiant ciel et to scrape signifiant gratter).
Le troisième procédé est la traduction littérale. C’est une traduction qui peut s’effectuer mot à mot, simplement en effectuant une recherche dans un dictionnaire bilingue, ou, de manière plus moderne, qui peut être restituée de manière convenable par un logiciel de traduction automatique comme Google Traduction.
Par exemple « The system is driven by two crankshafts » : « Le système est entraîné par deux vilebrequins ».
Nous aborderons dans une prochaine newsletter (ou, en français dans le texte, un prochain bulletin d’information) les autres procédés de traduction, qui s’avèrent plus complexes.