L’interprétation est une forme de traduction souvent utilisée dans le cadre de conférences ou de séminaires. Elle peut être consécutive (interprétation réalisée à la fin du discours), simultanée (interprétation réalisée au cours du discours) ou de liaison (interprétation plus informelle, réunions de travail etc…).
Il faut savoir que l’interprétation peut se révéler être un métier complexe. Que ce soit dans le cadre de conférences ou encore de réunions professionnelles, les interprètes peuvent faire face à d’importantes difficultés. Pour ce qui est des conférences organisées, on peut citer l’ONU où de nombreux interprètes sont présents lors d’événements politiques, environnementaux ou autres événements importants. Ils sont installés dans des cabines et peuvent entendre et voir tout ce qui se passe lors des réunions. Ainsi, les interprètes à l’ONU doivent maîtriser parfaitement les domaines dans lesquels ils assurent une interprétation et avoir tous les documents nécessaires pour suivre la conférence. Ils doivent par ailleurs avoir un vocabulaire spécifique au monde diplomatique. Pour cela, des dictionnaires spécialisés ou encore des bases de données terminologiques sont mis à leur disposition pour faciliter leur travail.
Il est difficile d’imaginer l’impact que pourrait avoir l’erreur (bénigne ou grave) d’un interprète, lors d’une conférence réunissant l’ensemble des pays membres de l’ONU, même si de graves erreurs d’interprétation ont déjà eu lieu dans le passé. Les conséquences économiques, sociales ou politiques pourraient provoquer de réels problèmes et tensions au sein des pays membres et même entraîner des conflits d’intérêts entre ces pays. C’est la raison pour laquelle les interprètes de conférence à l’ONU doivent savoir comment trouver les termes et expressions appropriés pour répondre à une question et ne pas se contenter de rapporter simplement le sens de la réponse donnée. Ils sont investis d’une grande responsabilité.
Comme on l’a vu précédemment, pour répondre aux difficultés qu’un interprète de l’ONU peut rencontrer, la connaissance des domaines est primordiale dans la mesure où la terminologie diffère énormément entre les différents sujet abordés (que ce soit le domaine juridique, médical, le changement climatique, le respect des droits de l’homme, l’économie…).
Les cabines sont insonorisées pour permettre aux interprètes de travailler dans des conditions optimales. En effet, il ne s’agit pas de les distraire car la moindre inattention de leur part pourrait avoir des conséquences préjudiciables. Par ailleurs, le matériel informatique ou encore les micros et les casques utilisés par les interprètes leur permettent d’être directement en liaison avec le locuteur. L’interprétation simultanée comporte des avantages par rapport aux autres formes d’interprétation dans la mesure où l’interprète est dans la cabine et parle à travers un micro. Inversement, pour l’interprète de liaison ou même l’interprète consécutif (qui font face au public directement) dans un cadre moins formel, l’interprétation d’un discours peut s’avérer plus compliquée, notamment pour les débutants, en cas d’inattention ou de stress par exemple.
Cependant, les conséquences ne sont pas du tout les mêmes. Les interprètes de l’ONU endossent une responsabilité majeure et plus importante que les interprètes intervenant lors de conférences ou de réunions « moins formelles ». Les interprètes de l’ONU doivent se tenir constamment informés de la terminologie et du langage diplomatique associés à l’actualité internationale.