L’année 2020 est une année très particulière, marquée par la crise sanitaire mondiale liée à la Covid‑19. Cette période trouble éprouve notamment l’activité économique en raison des confinements imposés aux particuliers comme aux entreprises par la majorité des gouvernements aux quatre coins du globe.
Lorsque cela est possible, de nombreuses sociétés ont recours de façon massive au télétravail afin de prévenir tout risque de contagion.
Dans ce contexte, un œil non averti pourrait considérer que le métier de traducteur ne devrait pas être affecté outre mesure par ces aléas. En effet, cette profession se prête parfaitement au télétravail dans la mesure où du matériel informatique et une bonne connexion Internet suffisent.
Mais c’est sans compter sur le fait que le traducteur se trouve en aval d’une chaîne de travail, avec possiblement un rédacteur, un vérificateur, un infographiste/metteur en page, et en tout état de cause un donneur d’ordre, c’est-à-dire la personne qui demandera au traducteur de faire le travail. Autant d’acteurs qui peuvent, eux, être perturbés dans leur fonctionnement habituel.
Ainsi, comme le dit crument le site Mediapart, « 15 000 interprètes et traducteurs ont été laissés sur le carreau »[1] à l’issue du premier confinement en France.
Du côté de la branche voisine des interprètes, la situation est certainement encore plus délicate, dans la mesure où il est plus difficile de réaliser une mission d’interprétation à distance, par écrans interposés, entre plusieurs parties empêchées de se réunir.
Ainsi, à l’heure où le deuxième confinement commence à peine en France, les traducteurs et interprètes doivent plus que jamais faire preuve de qualités de souplesse, d’adaptation et de résilience pour pouvoir remplir pleinement leur rôle de facilitateur de communication.
[1] https://www.mediapart.fr/journal/international/290620/les-interpretes-et-traducteurs-crient-casse-langue